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Compte-rendu du Conseil d’école du 12/11/2013

par Le Guennec Loïg

La séance débute à 17h45. Les secrétaires de séance sont désignés parmi les représentants de parents qui remettront un projet de compte-rendu au directeur pour finalisation du PV. La composition et les attributions du conseil d’école sont rappelées en début de séance conformément à la circulaire AEFE AEFE Agence pour l’enseignement français à l’étranger de juillet 2012. Le compte-rendu du conseil d’école du 06/06/2013 est approuvé à l’unanimité sans remarque ni modification.

 1. Bilan de rentrée (structure, effectifs)

Le primaire est constitué de 3 classes par niveau (sauf en PS avec 2 classes), dont 201 élèves en maternelle (soit un effectif moyen de 25,1 enfants par classe) et 361 en élémentaire (24 enfants / classe), avec toutefois quelques disparités dans la répartition (1 CM2 à 21 élèves et 2 CP à 27 élèves). Soit au total 562 élèves contre 512 élèves en juin : parmi les 50 élèves supplémentaires, 40 sont non francophones et accueillis essentiellement en MS ainsi qu’en GS (soit le 1/3 des effectifs de MS et ½ des classes de GS hors bilingue).

 2. Points pédagogiques

 Anglais

Mme Kimberly WADE, coordonnatrice de l’anglais au primaire, explique la mise en place d’un nouveau curriculum, sur la base du Cadre Européen Commun de Référence pour les Langues (CECRL CECRL « Une Résolution du Conseil de l’Union européenne (novembre 2001) recommande
l’utilisation de cet instrument du Conseil de l’Europe pour l’établissement de systèmes de validation de compétences en langues.

Le Cadre est un instrument qui décrit aussi complètement que possible i) toutes les
capacités langagières, ii) tous les savoirs mobilisés pour les développer et iii) toutes les situations et domaines dans lesquels on peut être amené à utiliser une langue étrangère pour communiquer.

Le CECRL est très utile aux concepteurs de programmes, aux auteurs de manuels scolaires, aux examinateurs, aux enseignants et aux formateurs d’enseignants - enfin à tous ceux concernés par l’enseignement des langues et par l’évaluation des compétences en langues Il permet de définir, en connaissance de cause, les objectifs à atteindre lors de l’apprentissage et de l’enseignement d’une langue, et de choisir les moyens pour y parvenir. » (http://www.coe.int/t/dg4/linguistic...)
), et adapté aux compétences des élèves du LFAY LFAY Lycée Français Alexandre Yersin , aux programmes scolaires français de chaque niveau du primaire et aux objectifs de l’établissement en matière d’apprentissage des langues étrangères. Actuellement, le cadre européen prévoit un niveau de certification A1 en fin de primaire. Le LFAY LFAY Lycée Français Alexandre Yersin pourrait proposer aux élèves de CM2 de passer les certifications A2 voire, à termes B1, et le niveau A1 aux CE2 (pour l’obtenir il convient de valider quatre compétences : réception et production, à l’oral et à l’écrit). Cette démarche de certification est valorisante car facultative et proposée aux élèves volontaires et qui ont le niveau pour réussir. D’une manière générale, tout parent peut demander un rendez-vous aux intervenants en langues, comme à l’enseignant, pour parler de son enfant. Les questions plus larges sur l’apprentissage des langues au LFAY LFAY Lycée Français Alexandre Yersin seront posées au directeur.

 Vietnamien

Le vietnamien est enseigné depuis 2000 au LFAY, et à partir de cette rentrée pour les classes de Maternelle. Mme LE Mai Trang, recrutée à cette rentrée, présente son travail. Elle se consacre prioritairement au renforcement de la maîtrise du vietnamien langue maternelle pour les enfants vietnamiens exclusivement vietnamophones qui entrent dans l’établissement en PS (2h30 de vietnamien par semaine), MS (1h30) et GS (45 minutes). Ces cours sont dispensés en cohérence avec les activités faites en classe en français (même vocabulaire, mêmes histoires). L’enseignante prépare actuellement un référentiel lexical en vietnamien, sur la base du référentiel déjà mis en place par les enseignants en français (modèle Boisseau qui prévoit la connaissance de 650 mots en PS, 1750 en MS et 2500 en GS). Les élèves non vietnamophones, bénéficieront, après le Têt, d’une initiation ludique à la langue et à la culture vietnamienne à raison de 30 minutes par semaine en cycle 1. En cycle 2 et 3, les élèves sont initiés à la langue vietnamienne puis répartis dès le CE1 en groupes de compétences, permettant une progression adaptée de chacun. En cycle 3, des groupes de compétences sont créés pour les vietnamophones afin d’assurer un niveau homogène de maîtrise du vietnamien oral et écrit à l’issue du CM2. Des enfants non vietnamiens peuvent s’inscrire dans ce cursus dit « obligatoire » (pour tout élève dont c’est la langue maternelle).

 Filière bilingue

cette année, la MS bilingue a été supprimée et la classe de GS bilingue est passée dans une répartition 2/3 en français et 1/3 en anglais, ce qui améliore nettement les apprentissages prévus au programme : au lieu d’alterner une journée en français avec une journée en anglais (cas de l’ancienne classe bilingue à parité), les élèves étudient en français le matin et en anglais d’après-midi, ce qui permet aux élèves de pratiquer les deux langues chaque jour et donc de mieux consolider leurs acquis dans chacune des langues. Ce dispositif à « micro-alternance » fera l’objet d’une évaluation avant le stage prévu en janvier 2014 autour de la politique des langues au sein du réseau AEFE AEFE Agence pour l’enseignement français à l’étranger , animé par Mme Jean, chef du service pédagogique de l’AEFE AEFE Agence pour l’enseignement français à l’étranger . C’est sur ces bases que des propositions seront faites au proviseur pour arrêter le dispositif à mettre en place à la rentrée 2014 pour les classes dites bilingues de GS (horaire renforcé) mais aussi de CP et CE1 (qui sont actuellement encore à parité).
En cycle 3, la suppression de la filière bilingue est déjà actée, pour consolider le français et répartir équitablement l’offre d’anglais « renforcé » sur l’ensemble des classes. Un total de 4h30 de cours en anglais est dispensé durant les 24h/élève de la semaine (1h30 de cours de langue, 3 heures d’EMILE EMILE Enseignement d’une Matière Intégrée en Langue Étrangère

Dénomination retenue dans le 1er degré. Content an Language Integrated Learning (CLIL : http://www.emilangues.education.fr/)
, en EPS, Arts visuels, ou par échange de service). Au-delà des 24h/élève, tous les élèves qui le souhaitent peuvent opter pour 1 heure d’anglais supplémentaire facultative (au-delà des heures de classe).

La question du déséquilibre des effectifs francophones / non francophones dans les classes non bilingues (élèves français et francophones très minoritaires) et bilingues (effectifs mieux équilibrés) posée à ce moment là est rapportée au point 8- 5) ci-après « questions des parents ».

 Livret d’évaluation Sacoche

Après avoir été testé par cinq enseignants l’an passé, le nouveau livret informatisé est entré en service depuis la rentrée 2013. Il fait l’objet d’ajustements techniques durant ce trimestre et sera remis aux parents (code d’accès en ligne) à l’occasion de la rencontre parents-enseignant de début décembre. Cela concerne les cycles 2 et 3, la bascule ayant lieu pour les maternelles en janvier. Le principe de ces évaluations est basé sur l’évolution et l’accumulation des compétences par les élèves. C’est un modèle formatif et positif qui a vocation à encourager la réussite de chacun et la capacité des élèves à s’autoévaluer pour prendre en main leurs apprentissages.

 3. L’aide aux élèves

 FSLSCO

Des appuis en apprentissage du Français Langue de Scolarisation sont dispensés à raison de 1h30 par semaine en GS et 1h en MS. Des dispositifs de renforcement vont être prochainement mis en place en plus de cet horaire.

 APC

La remédiation du mercredi après-midi est remplacée par des Activités Pédagogiques Complémentaires qui couvrent à la fois l’aide personnalisée et des apports à vocation culturelle (par exemple cours de cuisine, répétitions de théâtre), 36 heures par an (soit 1h par semaine en plus des 24 heures/élève, elles se déroulent entre 13h et 14h45, c’est-à-dire avant les activités périscolaires). Cette nouvelle formule s’applique à l’ensemble des élèves, de la maternelle au CM2. Pour les MS, l’aide personnalisée ciblée débutera après les vacances du Têt (février).

 PPRE et PPS

On recense actuellement en élémentaire 13 Projets Personnalisés de Réussite Educative et 3 Projets Personnalisés de Scolarisation (2 CP + 1 CM2), ces derniers nécessitant l’intervention d’un AVS AVS Auxiliaire de Vie Scolaire

En France, un AVS est une personne s’occupant de l’accompagnement, de la socialisation, de la sécurité et de l’aide à la scolarisation d’enfants en situation de handicap ou présentant un trouble de santé invalidant, dans des classes spécialisées ou dans des classes ordinaires.

Les circulaires n° 2003-093 du 11 juin 03 et n° 2004-117 du 15 juillet 2004 précisent les critères et modalités d’attribution d’auxiliaires de vie scolaire individuels à des enfants ou adolescents handicapés ainsi que les missions qui peuvent être assurées par ces auxiliaires auprès des élèves et quelques règles de fonctionnement, en application de la loi n°2003-400 du 30 avril 2003 et du décret n° 2003-484 du 6 juin 2003.
(Auxiliaire de Vie Scolaire, conformément à la loi de 2005 sur le handicap qui vise à rétablir l’égalité des chances entre handicapés et valides). Les PPRE nécessitent la signature d’un contrat avec les parents car ils impliquent souvent un aménagement du programme (par exemple la suppression des cours d’anglais pour se concentrer sur le français).

Les suivis extérieurs y sont mentionnés. Ils concernent généralement les prises en charge en orthophonie dans ou hors temps scolaire. A ce jour 13 élèves sont en attente de bilan orthophonique, par manque de créneau vacants. Par ailleurs, l’absence d’orthophonistes vietnamiens qui puissent prendre en charge les vietnamophones dans leur propre langue, constitue un écueil supplémentaire. Cinq élèves sont pris en charge au plan psychologique par deux thérapeutes francophones. D’autres besoins existent, notamment au sein des familles vietnamiennes, mais ce type de thérapie n’est pas encore bien perçu, pour des raisons essentiellement culturelles. En revanche, il semblerait que les demandes d’inscription d’enfants à besoins particuliers aient augmenté au LFAY, celui-ci étant peut-être réputé, auprès des publics vietnamiens, pour assumer avec réussite ce type de prise en charge.

 4. Bilan de la mission d’IEN

L’inspectrice de l’Éducation Nationale en résidence à Pékin a inspecté huit professeurs des écoles. Les 11 titulaires sous statut de résident peuvent être inspectés, les 14 autres enseignants (titulaires en contrat local ou non titulaires) bénéficient de « visites de classe » qui font l’objet d’un entretien professionnel sur un modèle proche de celui en œuvre lors des inspections mais dont il ne peut être tenu compte en termes de carrière pour l’enseignant. Par ailleurs, les non titulaires peuvent obtenir, chaque fois que nécessaire, l’appui du directeur qui est titulaire du CAFIPEMF CAFIPEMF Certificat d’Aptitude aux Fonctions d’Instituteur ou de Professeur des Écoles Maître Formateur , certification lui conférant le statut de formateur d’enseignants. Le taux de renouvellement des personnels du 1er degré permet néanmoins aux enseignants titulaires non-résidents d’obtenir assez rapidement ce statut de résident qui leur permet de retrouver un avancement normal dans leur carrière. Au-delà, la croissance importante de l’établissement a conduit à obtenir des supports supplémentaires (deux à la rentrée 2013 et un autre demandé pour la rentrée 2014).

L’inspectrice a participé au dernier conseil d’établissement et a formulé un avis favorable voire très favorable sur l’enseignement au primaire (certains enseignants touchant à l’excellence). Son avis s’appuyait sur l’application des programmes et la prise en charge des élèves en français (rédaction notamment) et mathématiques (calcul mental ou résolution de problèmes par exemple). Elle a noté qu’en cycle 3, le niveau de français est tout à fait consistant pour une entrée réussie en 6e. Elle a également remarqué qu’en ayant un faible recours aux photocopies, l’établissement favorise le développement de l’écriture chez les enfants, gage de réussite scolaire et le respect de l’environnement.

 5. Projet d’école

Le Conseil d’établissement a validé le projet d’établissement 2013-2016. C’est sur cette base qu’il faut maintenant le décliner en projet d’école pour le primaire. Ce projet accompagnera l’école jusqu’à l’entrée dans les nouveaux locaux attendus pour la rentrée 2016.

 6. Projets de classes 2013/2014

PS : découverte de la collectivité et de ce qu’est l’école.

MS : idem avec plus d’exigences (en rythmes de travail et graphisme). Thématiques et projets divers (Exposition Buren en ce moment). A venir : plantations. Élevage d’escargots.

GS : du graphisme vers l’écriture (outils scripteurs et développement de la motricité fine). Contes du patrimoine pour progresser en maîtrise de la langue.

CP : bascule vers l’écrit comme support et moteur des apprentissages en lecture (en plus de l’étude du code), avec une importante production d’écrits dès le 1er trimestre. Chant Choral.

CE1 : les différents modes d’expression écrite (légendes de photos, fins d’histoires) pour étayer les progrès en maîtrise de la langue française et automatiser la lecture.

CP-CE1 : Albums audio (par liens dropbox privatifs). Défi mathématique. Classe de découverte 3 jours à Cuc Phuong. Projets spécifiques en CE1 bilingue.

CE2 : Projets sportifs (natation + une découverte de sports nouveaux « français » et « vietnamiens ») et mathématiques. Classe de découverte 3 jours à Soc Son en avril (pour les trois classes).

CM1 : Projets sportifs (rugby et natation par cycle de 10 séances, Foulées de Yersin au jardin botanique en mars), culturels (pièce de théâtre, visite du musée d’histoire de l’art) et scientifiques (rallye maths).

CM2 : mêmes projets sportifs que les CM1 + projets spécifiques avec les 6e (prix lecture Azimut, théâtre, concours maths Kangourou et Calculatis), suivi de quelques cours de 6è vers Pâques, quelques sorties envisagées en AP AP

ou Histoire sur Hanoï. Une classe de CM2 prévoit une classe découverte à Hong-Kong.

Au-delà de ces projets par niveau, la BCD organise le prix des incorruptibles (lectures et vote pour son livre préféré) de la maternelle au CM1.

 7. Stages de formation continue des personnels

Dans le cadre du Plan Régional de Formation Continue de la zone Asie Pacifique, 21 enseignants du primaire (sur 25) suivront un stage cette année.

 8. Questions des parents

 1) Cantine

  • MENUS : les parents aimeraient identifier les menus de la semaine en cours sur le site du LFAY : est-il possible de l’identifier sur le site (comment savoir quel menu est proposé quelle semaine) ?

Les menus des 15 jours à venir vont être mis en ligne sur le site d’ici la fin de l’année 2013.

  • Micro-ondes : des élèves du secondaire aimeraient qu’un 3è micro-ondes soit disponible pour non seulement réchauffer les lunch-boxes mais aussi les assiettes de la cantine qui arrivent parfois froides.

Il y a déjà 3 micro-ondes à disposition des élèves et l’Assemblée Générale des délégués a estimé que c’était suffisant.

  • Nettoyage des tables : quelles sont les règles d’hygiène appliquées pour le nettoyage des tables entre deux services ? Chiffon imbibé-rincé ? Produit de ménage pulvérisé sur les tables ou sur un chiffon dédié ? Utilisation de papiers jetables ?

Le nettoyage des tables avec produit est fait avant et après la période de repas, sans produit pendant les repas entre chaque service (la réglementation n’autorise pas l’usage de produits de nettoyage entre les rotations d’élèves. ADEN applique le protocole d’hygiène des collectivités et de surveillants de l’établissement veillent à ce que le travail soit fait par ADEN.

  • Dératisation : quelle est la fréquence et l’efficacité des traitements actuellement réalisés, sachant que des rats ont été vus à plusieurs reprises dans les cuisines ?

La dératisation est faite dans tout l’établissement à chaque vacance et des traitements locaux continus (feuilles collantes) sont installés et renouvelés en permanence dans les points stratégiques. Dans les cuisines, ADEN fait un traitement spécifique 2 fois par an (3 l’année prochaine). Ces traitements restent peu efficaces (car il faudrait que toute la ville le fasse aussi), mais le nombre de rats a diminué depuis l’éloignement des poubelles de cuisine vers l’entrée de l’établissement (côté cour du collège).

 2) Formation des personnels aux soins de première urgence

Le conseil d’école du dernier trimestre de l’année passée a évoqué le sujet de la sécurité dans l’école élémentaire, précisant que les consignes de sécurité avaient été transmises aux personnels enseignants et intervenants divers (animateurs périscolaires). Les parents demandent si les surveillants de cantine ont bénéficié de ce rappel des procédures de sécurité, pour pouvoir gérer les accidents particuliers liés à l’ingestion (étouffement par exemple). Par ailleurs, l’infirmière est-elle disponible et joignable pendant les heures de repas ? (quels sont ses horaires et ses obligations de disponibilité ?)

Le protocole de première urgence a été réactivé à la rentrée (pour l’information des nouveaux personnels et en rappel aux autres). Le référent en la matière est l’infirmière (qui déjeune de 11h à 11h30 avec les PS). Le protocole prévoit que les parents soient systématiquement informés de tout incident ayant nécessité que leur enfant soit conduit à l’infirmerie (l’infirmière insère un mot dans le cahier de liaison).

La question de la « formation aux premiers secours » a été posée en CHS CHS Commission d’Hygiène et de Sécurité  : il faudrait mutualiser l’effort de formation au niveau régional avec les autres établissements de la zone et faire venir un formateur de formateurs (pendant 15 jours), afin d’assurer la pérennité de cette formation.

 3) Information des « nouvelles familles » sur la filière bilingue

Des parents nouvellement arrivés avec des enfants en maternelle n’ont eu aucune information sur l’existence d’une filière bilingue ou à anglais renforcé. Cette mésinformation est-elle volontaire et liée à la disparition progressive de la filière bilingue ?

Aucune publicité particulière n’a été faite sur l’existence de la filière, compte-tenu du manque de place lié à la disparition de la MS bilingue et de la liste d’attente déjà existante pour les autres niveaux. Cependant, la procédure d’entrée en classe bilingue apparaît clairement dans le protocole d’inscription disponible, pour les nouveaux arrivants, sur le site internet avec le dossier d’inscription.

 4) Accueil des nouveaux enseignants

Face au renouvellement d’un nombre important d’enseignants en maternelle (et primaire), les parents s’interrogent sur le dispositif d’accueil qui est prévu pour leur arrivée dans cet environnement particulier (majorité d’enfants non francophones dans les classes de maternelle non « bilingues »).

Tous les nouveaux enseignants sont accueillis de la même façon, dès avant le recrutement. Ils sont informés des particularités du pays et de l’établissement au moment de postuler. Les nouveaux enseignants les plus concernés par les problématiques autour de la maîtrise du français suivent un stage de formation pendant leur première année au LFAY.

 5) Arrivée massive d’enfants non francophones en maternelle

Compte-tenu de l’arrivée d’enfants non francophones en MS (sans passer par la PS), voire même en GS, ce qui est plus préoccupant, l’idée d’une classe de « primo-accédants » pour les 3 premiers mois de l’année scolaire a-t-elle été envisagée (un peu sur le modèle de ce qui se fait en France), afin de leur donner les clés du langage en français sans retarder les apprentissages attendus par les enfants déjà francophones ? En parallèle, quels dispositifs peuvent être mis en place dès cette année pour les enfants francophones qui sont trop minoritaires en maternelle et dont les apprentissages souffrent de cette politique d’ouverture ?

Le déséquilibre entre la GS bilingue, qui compte de nombreux élèves français, et les autres GS, où les élèves français sont moins nombreux, est réel. Il résulte de l’histoire du recrutement des élèves dans la filière bilingue. Jusqu’en 2009, la maîtrise d’une des deux langues était exigée et faisait l’objet de test à l’entrée (soit l’anglais soit le français). Il en résultait un « écrémage » des élèves francophones, donc de l’essentiel des Français. Depuis la rentrée 2010, aucune contrainte n’est plus opposée aux candidats à l’entrée en cursus bilingue. Une priorité est accordée aux élèves déjà scolarisés en PS au LFAY. Seul un avis négatif du Conseil de cycle 1 a pu empêcher un tel choix. Cela a concerné un à deux cas par an et a toujours eu pour cause un risque de surcharge pour des élèves déjà fragiles dans leurs apprentissages.
Par conséquent, si les classes dites monolingues se retrouvent chargées en élèves vietnamiens ne maîtrisant pas ou peu le français, c’est essentiellement dû au fait que certains parents vietnamiens ont préféré maintenir leur enfant dans un cursus axé sur l’apprentissage majoritaire du français. Par ailleurs, les nouvelles arrivées permises par l’ouverture de deux classes de maternelle, n’ont pu se faire que dans ces classes « monolingues », les places en GS bilingue étant déjà attribuées.
L’année prochaine, les classes de GS scolariseront, Pour l’essentiel, des élèves arrivés cette année, dont la maîtrise de la langue française sera encore précaire, mais déjà entamée. Les enseignants de GS concernés sont informés et préparés à cette évolution, et particulièrement soutenus par la direction, à travers des moyens d’accompagnement particuliers. Au-delà, les suggestions de mélange des groupes, sur le temps scolaire dévolu au français (matinées), seront étudiées avec beaucoup d’attention.

En compensation de ce phénomène, les 2 classes de GS non bilingues (et les trois classes de MS) bénéficient de nombreux appuis, avec 4 intervenants en FLE FLE Français Langue Étrangère pour les enfants vietnamiens et l’enseignante de vietnamien pour consolider le vietnamien langue maternelle. Ces créneaux sont mis à profit par l’enseignant trois fois par semaine pour travailler en tous petits groupes (4 élèves) avec les élèves français et ainsi maintenir pour eux un apprentissage de qualité en suivant les programmes. En parallèle, le meilleur moyen pour les parents d’accompagner leur enfant est de lui lire quotidiennement des albums, dans leur propre langue, c’est-à-dire en français ou en vietnamien, car ce qui compte, c’est le lien familial autour du projet éducatif. Il se renforce à travers ce type d’échange et en renforçant d’abord la langue maternelle. De plus, la coordinatrice des GS, Noémie Joyaux, précise qu’on rencontre paradoxalement moins de difficultés dans les apprentissages en classes non bilingues qu’en filière bilingue (eu égard à la lourdeur des programmes à décliner en deux langues, dans ce cursus).

Pour s’assurer de la bonne intégration de ces nouveaux élèves non francophones en maternelle, il est nécessaire que l’enfant comprenne pourquoi il est là et se sente soutenu par ses parents. Ces « nouveaux parents » sont donc invités à rencontrer l’enseignant 1 fois par semaine en début d’année. De plus, tous les parents concernés sont invités à venir assister à un temps de classe (entre 8h30 et 9h45, famille par famille, entre les vacances d’automne et celles de Noël). Cette initiative se déroule très bien, rassure les parents et motive leurs enfants. Les autres parents (d’élèves « anciens » ou francophones) seront également invités, dans un second temps.

Les représentants de parents suggèrent toutefois qu’une nouvelle réunion enseignant-parents en maternelle soit organisée pour dissiper les inquiétudes évoquées (par les parents vietnamiens et non vietnamiens), une telle rencontre étant complémentaire de la visite en classe.

Par la suite, la mixité des groupes est plus équitable à partir du cycle 3 où la filière bilingue n’existe plus et où l’école fait en sorte d’équilibrer au mieux la répartition par nationalités, compétences et sexes.

L’ordre du jour étant épuisé, le Président du Conseil d’école remercie les participants et lève la séance à 20h20.

Le Président du Conseil d’école
Loïg LE GUENNEC

Les secrétaires de séance
Mmes FALCHIER et ROZO